Tous les humains ne sont toutefois pas responsables dans les mêmes proportions. Avec le train de vie australien ou américain, il faudrait plus de cinq planètes pour vivre. Les Français, eux, en ont besoin de trois, les Chinois de 2,1, bien au-dessus de la frugalité indienne (0,6 planète). Rapporté aux ressources nationales, le Japon aurait besoin de sept fois son pays pour satisfaire sa consommation actuelle, l’Italie et le Royaume-Unide quatre fois.Au total, l’empreinte écologique des pays développés est cinq fois supérieure à celle des pays pauvres.
Mercredi, nous avons consommé toutes les ressources naturelles que
la planète peut produire en une année. Ce « jour du
dépassement de la Terre » survient toujours plus tôt.
LE
MONDE | 01.08.2017 à 06h43 • Mis à jour
le 02.08.2017 à 16h47 | Par Audrey
Garric
Zones déboisées près du parc national Juruena au Brésil, le 23 mars. ISAAC RISCO-RODRIGUEZ / PICTURE-ALLIANCE / DPA / AP
La date est fatidique, et toujours plus précoce. Depuis mercredi 2 août, l’humanité vit à crédit : elle a consommé, en seulement sept mois, toutes les ressources que la Terre peut produire en une année. Jusqu’à la fin de 2017, pour continuer à boire, à manger, à nous chauffer ou à nous déplacer, nous allons donc surexploiter les écosystèmes et compromettre leur capacité de régénération.
Ce « jour du dépassement de la Terre » (« Earth Overshoot Day » en anglais) est calculé chaque année par le Global Footprint Network, un institut de recherches international établi à Oakland (Californie). Grâceà plus de 15 000 données des Nations unies, il compare l’empreinte écologique de l’homme, qui mesure l’exploitation des ressources naturelles de la Terre, avec la biocapacité de la planète, c’est-à-dire sa capacité à reconstituer ses réserves et à absorber les gaz à effet de serre. Selon ses calculs, la consommation de l’humanité dépasse de70 % les ressources disponibles. Autrement dit, l’équivalent de 1,7 planète est nécessaire pour assouvir les besoins des humains.